En marche!

+++ sVA - 2-5606 - in it« Le seul véritable échec, c’est de trahir nos aspirations, nos rêves et de ne pas être fidèles à ce que nous croyons au plus profond de nous-mêmes »
-Amy Winehouse.
Après un long moment d’absence, Droville.com est de nouveau sur pied!

Un an, c’est trop ! Douze mois loin de mes stars. Très loin des sentiers de mon bled. Encore plus loin de mes lecteurs…Non, c’est trop! Et croyez le, cette situation a été doublement difficile pour moi. Droville, c’est ma cité, mon empreinte, ma sueur. C’est également un peu de Dro, mon Père.  Et ça, ça ne s’abandonne pas, même pas pour cause d’accident ; non, pas aussi facilement !

J’ai rendu le tablier dans une entreprise de la place. J’y avais pris quartier en qualité de Community Manager permanente. Ma mère n’en revient toujours pas. La pauvre, elle en est encore toute retournée.  Mais je la connais, c’est une bété (peuple du centre-ouest de le Côte d’Ivoire réputé coriace), une « Dhépry », ça va lui passer. Mon entourage pense que je pète les plombs, que je suis victime d’un sort ou pire encore, sous les effets secondaires de mon terrible accident survenu le 8 mai 2016. Dans ce pays où trouver un emploi devient aussi improbable que dénicher une fille vierge jusqu’à son mariage de nos jours…

Euh ça va la tête de démissionner à Abidjan en 2017 ? Bah oui ! Je ne me suis jamais autant bien portée.  Mieux,  je suis en partie (re)constituée de fer depuis le drame qui a failli me coûter une jambe, une mandibule, la hanche et plus encore, la vie. Mais heureusement que non, le Grand Barbu en a décidé autrement. Je suis  une survivante ! Et  que font ces personnes qui ont côtoyé de si près la grande faucheuse ? Elles vivent, et pas qu’un peu. Elles savourent tout, instant après instant comme si c’était le dernier. Les survivants ne remettent rien à plus tard. Demain est incertain pour ces derniers. Je suis pleinement consciente de ce qui m’attend: victoire, victoire, victoire. Mais il n’y a rien à craindre tant j’ai l’impression de ne connaitre que ça. La liberté et sa richesse, je ne connais pas. J’ai choisi comme métier l’écriture. C’est fait pour les passionnés. Et j’en suis une.

Je ne veux pas feindre d’être heureuse dans ces bureaux feutrés, non. Ce n’est beau qu’en photo. Et ce n’est pas moi. Je suis Déamon, la femme de terrain. Je refuse de toutes mes forces de tourner dos à mes projets (Droville et aujourd’hui  Notre Boîte A Livres,…). Je veux plus que jamais sillonner le monde afin de mieux l’écrire. Choix difficile surtout  mais qu’importe… Ma décision est toute prise. Prière de ne pas chercher à me maintenir, pour l’heure dans un bureau… Bon à moins que la paye mensuelle n’avoisine les 5 millions de FCFA (7 500 euros). Sinon, ce sera du freelance gérable à distance. L’histoire est en marche, elle ne s’écrit qu’à l’encre de la détermination…I’m back !

+++ sVA 22-5782 - Du haut
Photo: M’sieu Maurel

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